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Ôkami Kodomo no Ame to Yuki

Ôkami Kodomo no Ame to Yuki
 

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Fiche technique

Autres titres おおかみこどもの雨と雪 (japonais)
Enfants Loups - Ame et Yuki [Les] (français)
Wolf Children (anglais)
FormatFilm
StudioChizu
GenreRomance / Ecole / Enfants / Drame / Comédie / Fantastique / Tranche de vie / Nature
Période2012
Durée121 min
Interêt global   aidecoeur3.gif
StaffAuteur : Mamoru Hosoda
Réalisation : Mamoru Hosoda
Scénario : Mamoru Hosoda , Satoko Okudera
Character design : Yoshiyuki Sadamoto
Direction artistique : Hiroshi Ohno
Musique : Masakatsu Takagi

Résumé

Titulaire d'une bourse, Hana poursuit ses études à l'université, en occupant un petit boulot en parallèle, dans un pressing pour gagner son pécule pour vivre. Pendant un cours magistral, elle remarque un jeune homme pas comme les autres, et de fil en aiguille, elle finit par sortir avec lui, bien qu'elle ait appris que son amoureux n'est que partiellement humain et que c'est un homme loup.

Le couple s'installe ensemble et a une première petite fille Yuki, née un jour de neige. Au printemps suivant c'est un petit garçon, Ame, qui nait de cette union pendant un jour de pluie. Même s'ils vivent chichement, le foyer connait un grand bonheur mais celui-ci s'avère éphémère : Hana se retrouve soudain toute seule pour élever ses deux enfants.

Avec les gênes de leur père, Yuki et Ame sont mi-enfants et mi-louveteaux, capables de se métamorphoser d'une forme à l'autre, et souvent sans se retenir ni prendre en compte les problèmes que cela peut poser, alors qu'ils vivent en pleine ville, dans un petit appartement. Hana vit recluse avec eux, terrifiée à l'idée que les voisins puissent apprendre leur secret et qu'ils soient traités comme des monstres.

Finalement, la petite famille déménage dans une campagne reculée, dans une vieille bâtisse au loyer insignifiant et surtout isolée, loin du regard des autres. Si Yuki s'en donne à coeur joie pour découvrir son nouvel environnement, Ame est beaucoup plus réticent.

Popularité parmi les membres d'Animint
1 personne ne connait pas du tout
4 personnes l'ont vu
1 personne ne s'y intéresse pas
3 personnes souhaitent le voir
2 personnes l'ont dans leur collection

Commentaire

Après la prometteuse Traversée du temps et le feu d'artifice de Summer Wars, notre attente était forte pour Ôkami Kodomo no Ame to Yuki, et il faut avouer que Mamoru Hosoda a vraiment réussi à nous étonner. Entre les sauts spatiotemporels et le monde virtuel d'Oz, le réalisateur avait toujours mis une dose de science-fiction et d'aventures légères, dignes des histoires classiques lycéennes, que les mangas prisent tant.

Ici, alors que les bandes annonces officielles nous donnent cette même image mêlée de fantastique, le changement est complet. C'est quasiment un véritable retour aux sources que nous proposent Mamoru Hosoda, qui nous présente en fait son pays natal, au détour d'un film.

Il réussit à mêler plusieurs thèmes avec brio. D'abord le parcours d'Hana, une mère courage qui doit élever ses enfants seule, et de ce côté ci, le récit étonne par sa durée, étalée sur plus d'une décennie. Le réalisateur a su trouver le rythme juste, ni trop rapide ni trop lent pour suivre l'évolution des protagonistes au cours des années. Les enfants grandissent tandis que d'autres personnages semblent immuables dans le temps.

En guise de narration, le choix a été fait de faire intervenir Yuki qui parle en voix off à la première personne, comme si elle nous lisait son journal et égrenait ses souvenirs par à coup, alors que la mise en scène n'adopte pas ce point de vue, en traitant la petite fille sur le même plan que les autres acteurs.

Dans le scénario, Hana doit non seulement s'occuper des enfants, mais elle effectue aussi un retour à la terre, en emboitant le pas à ces citadins qui se sont cassé les dents en rêvant de vivre de leur potager. Hana est d'ailleurs la cible des commérages du coin, dès les premiers jours de son installation. Vous trouverez forcément un air d'Omohide Poroporo, dans les scènes simples de la vie quotidienne à la campagne, modulée par la rencontre avec un vieil agriculteur, qui sous ses airs bourrus, vient apporter un soutien précieux à la jeune femme.

Mamoru Hosoda corse toutes ces épreuves en rajoutant la nature fantastique des hommes loups. Graphiquement, il a fallu marier un dessin réaliste avec un style beaucoup plus fantaisiste pour les transformations en loup. Pour notre part, nous n'avons pas trouvé le résultat probant partout. En prenant un raccourci rapide, les enfants ont les traits des personnages tirés de Meitantei Holmes et cela passe très bien quand ils sont petits. En revanche, lorsque l'homme animal devient plutôt une bête à visage humain, le rendu visuel déçois et il aurait été préférable d'opter pour un dessin réaliste d'animal.

Au niveau technique général, le travail est très soigné avec l'impression que des images de prise de vue réelle ont été insérées mais le réalisateur nous assure le contraire, n'ayant fait appel qu'à des images de synthèse par ailleurs, sans que cela ne se sente trop.

Les débuts d'Hana en tant que mère célibataire ressemblent à un exercice équilibriste, où la pauvre femme ne sait plus où donner de la tête. Quand ses enfants se mettent à hurler à mort, ses voisins à la ville l'accusent d'héberger des animaux, alors que c'est strictement interdit par le règlement de la copropriété. Elle se fige aussi quand elle se demande s'il faut mieux faire appel à un médecin ou bien un vétérinaire, pour soigner Yuki et Ame. Toutes ces scènes sont l'occasion d'égayer le spectateur, plongé dans des comiques de situation très loufoques, mais ce sont aussi des moments plus tendres, quand les enfants peuvent exprimer leur vraie nature et que leur mère peut gagner un tout petit moment de paix.

Au fil des années, nous prenons conscience que l'enjeu évolue, ou du moins nous sommes sensibilisés à un autre aspect auquel Hana porte une grande attention dès le début mais pas le spectateur. Il s'agit de la crise d'identité des enfants partagés entre la société humaine et leur nature homme loup. D'ailleurs, la fibre mélodramatique est peut être un peu de trop dans la dernière ligne droite – voire fait cliché - mais elle reste dans la lignée des films précédents de Mamoru Hosoda.

La grande réussite du long métrage concerne surtout toutes les scénettes, qui nous touchent plus ou moins profondément, en usant de divers moyens. Cela va d'une grande chevauchée à travers la montagne à une simple affaire de regards échangés. Beaucoup remarqueront des similitudes avec les films d'Hayao Miyazaki. Il est difficile d'occulter la ressemblance de comportement de la petite Yuki avec la Mei de Totoro, ou de ne pas avoir en tête des images de Mononoke Hime en découvrant certaines scènes dans la forêt.

Nous avions fait une remarque similaire dans Hoshi wo Ou Kodomo, mais contrairement au travail de Makoto Shinkai, les scènes dans Ôkami Kodomo no Ame to Yuki reflètent une véritable authenticité et l'analogie est plus subtile : Il y a ressemblance parce que ces scènes nous touchent, au-delà de toute recette bateau pour obtenir le même effet. Oui, il y a des faux airs d'Hayao Miyazaki dans ce film là, mais de manière positive et originale, loin d'un pâle ersatz.

Enfin, l'aspect le plus inattendu est la maturité et la noirceur qui se dégagent du récit. Summer Wars effectue une association improbable entre la campagne et les nouvelles technologies. Dans Ôkami Kodomo no Ame to Yuki, la nature semble encensée mais elle est en fait très dure et rappelle son côté impitoyable.

La mort est très présente. Nous n'entrerons pas dans les détails pour vous conserver le suspense, mais il en est question à plusieurs reprises, à des degrés plus ou moins importants. Ce thème offre un contraste saisissant avec les scènes plus innocentes avec les enfants, et pèse sur l'atmosphère du film, quelque soit les éclats de rires poussés à plusieurs reprises. Sur ce point là, vous avez vraiment l'impression de naviguer entre Tororo et Mononoke Hime, pour reprendre des références aux films du studio Ghibli.

Le sourire d'Hana nous met mal à l'aise. Elle avoue le garder dans les situations les plus dramatiques. Quelque part, même si les univers sont complètement différents, cela nous rapproche du personnage de Koko Hekmatyar de Jormungand, dont le rire enjoué en permanence est une façade sinistre pour cacher ses émotions. Heureusement, il y a un fossé entre les paroles d'Hana et son attitude, beaucoup moins stoïque qu'annoncée. Sa bonne humeur et son optimisme imperturbable ressort plutôt dans une scène légère, où elle est confrontée au vieil agriculteur revêche.

Comme pour le regretté Satoshi Kon, nous pensions avoir une marque de fabrique avec Mamoru Hosoda, avec une nouvelle histoire fantastique, au lieu d'un récit de science fiction. Cependant, si le fil conducteur est tiré par la nature homme loup des enfants, la richesse du film Ôkami Kodomo no Ame to Yuki dépasse largement ce cadre, en embrassant d'autres thèmes, mis en avant de très belle manière. Avec ce film, le réalisateur a franchi un nouveau palier dans la maîtrise de son art.

Avis

il doit etre interessant vu l image

Soumis par leila79 le 23 octobre 2012

Avis

Que du bonheur, une histoire touchante et bien faite, des personnages auquel on s'attache

Soumis par Fluttershy le 21 juillet 2014

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,5
Animation : 4,7
Graphisme : 4,3
Personnages : 4,7
Histoire : 4,7
Bande son : 4,3

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Nombre de votes : 11

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